Il allait,dans la fraicheur du petit matin,
Parcourir sur son vélo, les rues ensommeillées,
Les rares passants, d'un geste de la main,
Saluaient ce brave homme qui leur souriait.
Sa casquette cachait ses boucles brunes,
La visière rabattue sur son regard vert,
A son passage, les lumières s'éteignaient une à une,
Pour faire face, aux premières lueurs de l'hiver.
C'est ainsi ,qu'il faisait sa tournée,
Distribuant le courrier, dans la bonne humeur,
Toujours disponible, mais jamais résigné,
J'étais fière de mon père qui était facteur.
Dans son bel uniforme azur,
Il avançait,sous les assauts du vent,
Luttant, pour garder fière allure,
vainqueur de la tourmente du mauvais temps.
Il a été affecté derrière un bureau,
Il pouvait prétendre à un peu de tranquilité
Il a raccroché sa casquette,sa sacoche,et rendu son vélo,
Le cœur serré,lui laissant ses souvenirs et ses regrets.
Quand enfin,il prit sa retraite tant enviée,
A sa femme et à ses enfants, il s'est consacré.
Mais la maladie est soudain venue le frapper,
C'est dans la paix qu'il nous quitta, un mois de janvier.